S’arrêter et observer, les yeux fermés, ce qui se passe en soi (sa propre respiration, ses sensations corporelles, le flot incessant des pensées) et autour de soi (sons, odeurs…). Seulement observer, sans juger, sans attendre quoi que ce soit, sans rien empêcher d’arriver à son esprit, mais aussi sans s’accrocher à ce qui y passe, c’est tout. C’est simple. C’est la méditation de pleine conscience. Et c’est bien plus efficace que cela ne pourrait le paraître aux esprits pressés ou désireux de se ''contrôler''.
Qu’est-ce que la pleine conscience ?
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La pleine conscience est la qualité de conscience qui émerge lorsqu’on tourne intentionnellement son esprit vers le moment présent. C’est l’attention portée à l’expérience vécue et éprouvée, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne décide pas si c’est
bien ou mal, désirable ou non), sans attente (on ne cherche pas quelque chose de précis).
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La pleine conscience peut être décomposée en trois attitudes fondamentales :
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La première est une ouverture maximale du champ attentionnel, portant sur l’ensemble de l’expérience personnelle de l’instant, autrement dit, tout ce qui est présent à l’esprit, minute après minute :
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perceptions du rythme respiratoire,
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sensations corporelles,
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ce que l’on voit et entend,
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l’état émotionnel,
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pensées qui vont et viennent.
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La seconde attitude qui est fondamentale, c'est un désengagement des tendances à juger, à contrôler ou à orienter cette expérience de l’instant présent ;
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La troisième est la pleine conscience, c'est une conscience ''non élaborative'', dans laquelle on ne cherche pas à analyser ou à mettre en mots, mais plutôt à observer et à éprouver.
L’état de pleine conscience représente une modalité de fonctionnement mental qui peut survenir spontanément chez tout être humain.
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La méditation de pleine conscience n’est pas une pratique de relaxation. Elle consiste à être plus présent à soi et au monde, à se laisser envahir par les bruits et les odeurs de l’environnement ainsi que par ses propres sensations. Elle se distingue de la relaxation : on ne cherche pas à éviter de ressentir des émotions douloureuses ou à les masquer, mais au contraire à les accepter sans les amplifier.
La pleine conscience est l’objectif de nombreuses pratiques méditatives anciennes, mais aussi de démarches psychothérapeutiques récentes.