La plupart des malades ayant un problème avec l’alcool hésitent en effet à consulter un médecin et tendent à minimiser auprès des autres et d’eux mêmes les quantités qu’ils consomment.
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La peur d’être étiqueté comme un ''alcoolique'', avec toute la connotation péjorative que cela implique, freine très souvent le buveur excessif à parler de ses problèmes d’alcool. De plus bien souvent son entourage, son médecin parfois, minimise également le problème tant cette maladie que tout le monde s’accorde à reconnaitre terriblement difficile à soigner, fait peur. Pourtant l’alcoolisme est une maladie, pas un vice et la volonté n’a pas beaucoup de prises sur elle.
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Cette addiction se manifeste par des symptômes dont les plus caractéristiques sont :
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l’envie irrépressible de boire : le craving,
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les pensées obsessionnelles d’alcool qui occupent
une part considérable de la journée du malade
alcoolique : comment me procurer de l’alcool, quand
pouvoir le boire discrètement par rapport à mon
conjoint, mon travail,
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la perte de contrôle par rapport à la consommation,
le premier verres entraine de façon certaine tous les
autres, et le fait de ne pas pouvoir s’arrêter, même
lorsque l’alcool provoque des conséquences graves
(problèmes de santé, perte d’emploi, divorce, etc).
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Au fil du temps va s’installer une forte dépendance.
La dépendance
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La dépendance est constituée par un perte de liberté à cause de l'impossibilité de s’abstenir de boire. Elle s’accompagne de '' craving '', cette impulsion irrépressible qui pousse à consommer de plus grandes quantités ou des alcools plus forts pour atteindre un état euphorique, puis sombrer dans l'ivresse.
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De manière claire, l’alcool peut donner lieu, s'il est consommé avec excès pendant une longue durée à une à une augmentation de la tolérance, à une forte dépendance psychologique et dans bien des cas, à une dépendance physique, et cela, d'une manière insidieuse.
La capacité, pour une substance dite psycho-active, d’induire des symptômes de sevrage (delirium tremens, épilepsie et autres …), d’être neurotoxique et de susciter un besoin intense de consommer à nouveau, définit sa nature de drogue. L’alcool répond évidemment à ce critère.
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L’alcool, une drogue dure dont l’usage est licite.
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L’alcoolisme est une maladie chronique à évolution progressive se présentant par des symptômes criant :
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une envie irrésistible de boire malgré des conséquences fâcheuses sur la santé, sur vie affective et la vie sociale, professionnelle. Comme beaucoup d’autres maladies, son évolution est souvent prévisible avec des complications.
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L’entourage, l’environnement, l'exposition au stress et la disponibilité de l’alcool sont des facteurs qui influent sur l'envie de consommer de l’alcool et par conséquet de développemer un alcoolisme chronique.
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La volonté seule est une première étape très importante mais seule, elle ne peut être suffisante pour décrocher d'une addiction aussi insidieuse. L'addiction à l'alcool est un processus complexe qui implique à la fois l'aspect physique, physiologique et psychologique.